EMDR therapy – a client’s testimonial

[Article in French]
Bien qu’à l’origine la thérapie EMDR ait été créée par la psychothérapeute Francine Shapiro en 1987 pour le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), elle a depuis été utilisée avec succès pour de nombreux types de problèmes différents, comme les anxiétés ou les phobies.
Il arrive souvent que les personnes qui viennent me voir aient déjà essayé plusieurs types de thérapies ou de techniques. L’EMDR est souvent considéré comme “un dernier recours”.
Voici le témoignage d’un client qui a suivi une thérapie EMDR.
Témoignage
La thérapie EMDR a été pour moi une sorte de dernière chance. J’avais utilisé beaucoup d’autres moyens avant de décider de me lancer, mais ils m’ont offert du répit qu’à court terme. J’aimerais, dans ces quelques lignes, partager mon expérience, car elle a changé ma vie.
Qu’est-ce qui m’a mené à la thérapie EMDR ?
Depuis notre emménagement, il y a presque 10 ans, notre relation avec nos voisins du dessus a été plus que conflictuelle. La raison est très simple : nous avions à l’époque un enfant en bas âge qui s’est soudainement plus mis à faire ses nuits. Ces pleurs ont créé une nuisance pour les voisins.
Malgré le fait d’aller voir nos voisins pour s’excuser, discuter et expliquer, les relations sont vite devenues très dures. Au bout d’un moment, les nuits sont redevenues paisibles, mais les relations sont restées mauvaises.
Nous avons eu un deuxième enfant, et le même épisode de sommeil catastrophique est survenu. Les tensions ont donc été ravivées et alimentées.
L’explosion des conflits a eu lieu durant le confinement lié au Covid-19. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de faire appel à la Police et à la Régie, car j’avais besoin d’un soutien professionnel.
Je me suis sentie soutenue par la Police, alors que normalement durant une médiation, elle est censée rester neutre. Toutefois, une sorte d’amertume et de peur restait comme un voile. Je sentais que j’étais allé loin dans mes démarches, donc que j’étais capable de ne plus me laisser faire. Mais malgré tout ça, je ne me suis pas sentie libérée, j’étais anxieuse tout le temps, peur de faire des bruits, peur de les contrarier.
Donc pourquoi l’EMDR?
Parce que je me suis rendue compte que je ne me sentais pas libre dans mon propre appartement, parce que j’ai changé ma manière d’être avec mes enfants, afin d’éviter toutes nuisances sonores, au point que le moindre bruit me faisait penser à ces voisins, parce que j’étais totalement angoissée si on invitait des copains / copines de mes enfants, parce que si je les croisais dans l’allée, j’avais une boule au ventre qui ne partait plus.
Pour toutes ces raisons et j’en suis sûre que j’en oublie, je me suis dit que cela suffisait ! Je ne voulais plus vivre comme ça. On a cherché un nouvel appartement, mais je ne voulais pas que ce soit une fuite. Je voulais faire cette thérapie pour être guérie de mon angoisse liée au bruit et ne pas revivre ça, même ailleurs. Je voulais repartir sur des nouvelles bases saines et me sentir plus forte.
Comment se sont déroulées mes séances EMDR?
Mon chemin avant d’arriver à ce genre de thérapie a été long. J’ai beaucoup fait appel à la kinésiologie, car elle est extrêmement efficace sur moi, mais elle règle des problématiques plutôt ponctuelles. Dans ce cas de figure, je savais que j’avais des symptômes post-traumatiques et que j’avais besoin de quelque chose d’autre, quelque chose de bien plus profond ; une thérapie qui serait capable d’enlever ce problème de fond. En fait, au moment de me lancer, j’étais prête et je voulais foncer. Mon objectif fut très clair et cela s’est ressenti dans les séances.
En temps normal, il faut pas mal de séances (cela dépend des personnes et des problématiques, bien évidemment) dites classiques, avant d’entamer les séances EMDR. J’avais l’impression d’avoir déjà fait un gros travail sur moi, comme si le chemin avait été débroussaillé de plein de petites choses. En revanche, il restait les ronces bien visibles et piquantes que seule l’EMDR pouvait terrasser.
Sur le moment, ce ne fut pas toujours facile de répondre à tout, car les questions sont très très précises. Et là, on parlait de conflits sur presque dix ans. J’ai dû fouiller dans ma mémoire, réfléchir, imaginer des scènes. Ces séances furent à la fois «classiques», dans le sens où il y a une grosse discussion, afin de comprendre le nœud du problème, et à la fois étrange pour la partie EMDR.
Cette partie est à la fois très guidée et très imaginative. Cela remue beaucoup l’âme, si je peux dire les choses de cette manière-là. Durant une séance, et pour toutes les séances EMDR, j’avais l’impression que des couches de lourdeur s’enlevaient au fur et à mesure…je repartais plus légère qu’à mon arrivée.
Comment se sont déroulés les jours suivants ?
Après une séance, je me sentais plus légère. En revanche, une grosse fatigue arrivait quelques heures après. Comme si ce remue-ménage de l’âme avait fait ressortir beaucoup d’énergie négative coincée depuis des années. Une énorme fatigue d’un à trois jours, mais accompagnée de légèreté tout de même.
Je me suis rendue compte qu’au fil des mois, je pensais de moins en moins à ce qui m’a amené chez ma thérapeute. J’avais l’impression d’être tout le temps sur un nuage tout doux et de retrouver mon enthousiasme d’avant.
Le plus bizarre est que je me sentais bien sans savoir vraiment pourquoi. En effet, c’est ma thérapeute qui m’a souligné, lors de la dernière séance, que je ne pensais plus du tout aux voisins et que ma dernière étape avait été atteinte (1. malheureux et inconscient 2. malheureux et conscient 3. heureux et inconscient 4. heureux et conscient).
De combien de séances ai-je eu besoin?
J’ai eu besoin d’une seule séance classique pour le départ, suivie de trois séances EMDR, puis une séance finale. Tout s’est déroulé très rapidement et très efficacement. Je n’ai pas senti de «retombées». Toute mes angoisses ont été balayées et ne sont jamais revenues.
La preuve ultime de ma guérison : j’ai réussi à inviter mes voisins à prendre un café chez moi, alors que mon mari était au travail. Nous avons pu discuter calmement et de manière plutôt constructive.
Ils ne seront probablement jamais des amis, mais les relations sont devenues cordiales et normales. Je ne me suis plus jamais sentie angoissée par rapport aux raisons citées dans ce témoignage. Cela fait peu de mois que ma thérapie est terminée, mais je sens que cette guérison se situe sur la durée.
Et ma vie maintenant ?
J’ai expliqué à mes enfants que j’étais guérie, que les problèmes de voisinage se sont résolus et qu’ à partir de maintenant, il ne fallait plus parler d’eux de manière négative.
Il est vrai qu’on n’a plus jamais parlé de ces histoires en famille. On a plus besoin d’alimenter cette discussion, car tout est derrière. J’ai l’impression que ma démarche a impacté positivement le reste de la famille.
Ils reconnaissent tous qu’ils sont cordiaux quand on les croise. Tout va mieux et ça fait du bien. L’énergie négative que je gardais a été changée en énergie positive et constructive. Je me sens libre dans mon environnement et c’était mon but ultime.
Est-ce que je recommande la thérapie EMDR et à qui ?
Je recommande tellement cette thérapie à tous les gens qui ont des traumatismes (petits ou grands) qui les empêchent de vivre leur vie comme il devrait la vivre : exempte de peur et d’angoisse.
Elle a marché pour moi avec des résultats incroyables, bien au-delà de ce que je pouvais imaginer.
Je sais également que je garde le nom Renate Wassenberg à vie dans mes contacts. C’est une thérapeute juste exceptionnelle : à l’écoute, empathique, patiente et j’en passe. Elle ne vous lâche pas tant que tout n’est pas réglé. Nos chemins se sont croisés, nous ne sommes pourtant pas dans le même canton, mais je pense que c’était écrit quelque part….
Je lui dis encore une fois merci pour tout ce suivi.
Si vous avez des questions pour ce client ou pour moi sur la thérapie EMDR, n’hésitez pas à me contacter via www.coppetcoachingcounseling.com.